Clip du bord de l'eau ..

vendredi 3 juillet 2015

DES IMAGES !!!! des vidéos d'hier ....


Ce film de 1968, réalisé par la municipalité de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), est présenté comme le « premier film des actualités communales en complément du bulletin municipal ». L’objectif : contourner les média nationaux présentés comme au service du pouvoir, afin de créer une proximité plus grande avec la population locale et par là nourrir les résistances aux actions du gouvernement jugées néfastes pour les travailleurs de Villeneuve.

Le film, très soigné dans sa forme, sur le plan de l’image comme de la musique – avec le jeune musicien de jazz Michel Sardaby, qui a déjà une certaine notoriété depuis son premier disque en 1965 – se veut déjà l’illustration du sérieux et de la qualité de l’action municipale.
C’est le jeune maire communiste, Maxime Kalinsky (1931-1995), qui ouvre le film, présentant la démarche. Élu en 1965 à la tête d’une liste d’union de la gauche, prenant ainsi la ville au MRP, il est toutefois invalidé pour être réélu maire en juillet 1967. Élu au Conseil général, il échoue cependant aux élections législatives de 1967 et 1968. Dans cette situation où le PCF est une force première mais non hégémonique, le film s’emploie à montrer quelles réalisations furent celles de la nouvelle municipalité, « toujours plus agréable pour l’intérêt de tous ».

Le film met ainsi en avant les centres aérés et les colonies de vacances dans une perspective commune à de nombreuses municipalités communistes. Les anciens et leur foyer sont également abordés. Surtout, la jeunesse fait l’objet d’une longue séquence, centrée autour de la Maison de la jeunesse et de la culture Gérard-Philippe, promptement construite dès 1966, dans un mouvement général national où, de fait, le pouvoir gaulliste, joue un rôle de soutien et d’impulsion fort (avec Maurice Herzog) qui permet souvent un certain rattrapage pour des villes de droite longtemps peu soucieuses d’équipements juvéniles. La bibliothèque municipale et ses acquisitions sont vantées ; un bibliobus est annoncé, pour aller au plus près des lecteurs, sur leur lieu de travail et d’habitation. L’urbanisme fait l’objet d’une séquence : réfection de trottoirs, extension de l’éclairage public mais aussi réhabilitation et extension de l’hôtel de ville... Pas de grands travaux cependant avec surgissement de nouveaux quartiers comme on en trouve dans nombre de villes de banlieue à cette époque : Villeneuve-le-Roi reste une ville au profil assez stable dans les années 1960, autour de 20 000 habitants. La proximité avec l’aéroport d’Orly en pleine croissance (inauguration de l’aérogare Sud en 1961) génère des problèmes spécifiques, évoqués par le film avec l’action entreprise pour limiter les nuisances sonores pour les habitants. De fait, Maxime Kalinsky préside alors le comité de défense des riverains de l’aéroport d’Orly.
Enfin, une longue séquence est consacrée à l’inauguration de la place Youri-Gagarine, en présence de la première femme cosmonaute (juin 1963), la jeune Valentina Terechkova et d’une foule dense, massée au pied de la tribune. Ces inaugurations sont nombreuses dans ces années 1960 marquées par un attrait populaire puissant pour les questions spatiales, bien relayé par les communistes qui ne manquent pas de profiter des voyages en France des cosmonautes soviétiques pour inaugurer ces voies, tournées vers la jeunesse et le progrès.





Ce film réalisé entre 1968 et 1969 par la municipalité de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), est présenté comme le deuxième film de ce genre. Il s’ouvre, cette fois encore, par un discours du jeune maire (1965-1978) communiste, Maxime Kalinsky (1931-1995), cette fois en mouvement, en ville. Souhaitant la bonne année à ses 23 000 administrés, il présente les grands projets municipaux pour l’année à venir : piscine, crèche, club de jeunes, installations sportives, travaux de voirie, construction de colonies de vacances dans l’Ardèche, l’Yonne, les Hautes-Alpes... Le message ne manque pas d’envisager la politique gaulliste nationale, accusée de menacer les communes en privilégiant les dépenses pour la force de frappe et les monopoles capitalistes. La réforme territoriale envisagée par De Gaulle est évoquée et flétrie.

Le film est ensuite organisé en deux parties. La première expose succinctement plusieurs temps forts de la vie municipale de la fin de l’année 1968 : la foire commerciale et le stand de la municipalité, les spectacles (course cycliste, danses folkloriques...) ; l’inauguration de la place Martin-Luther-King ; le 50e anniversaire du 11 Novembre ; l’adjudication de la piscine ; la rénovation de la salle des mariages ; l’extension de l’éclairage public ; les festivités de Noël pour les enfants du personnel, les anciens et les plus pauvres (avec le Secours populaire pour ces derniers).
La deuxième séquence est encadrée par deux moments publicitaires où sous la forme de « réclame » sont vantés plusieurs commerces de la ville et de ses environs, les entreprises étant par ailleurs systématiquement évoquées à l’intérieur même de la première partie du film quand elles réalisent les travaux municipaux.

Quant à la deuxième partie en elle-même, elle est consacrée à ce qui constitue un important poste de dépenses pour la ville : la classe de neige. Ici, le film présente l’exemple d’une classe de CM1 de l’école Jules-Ferry à Saint-Gervais découvrant avec joie et appétit la montagne, la neige, les torrents mais aussi l’industrie liée à ces éléments naturels comme la production hydro-électrique. L’institutrice peut ainsi exposer tout l’intérêt pédagogique de ces séjours organisés dans des équipements municipaux et à des prix très bas afin d’être le plus largement accessibles. La voix des enfants se mêle ainsi à celle de leur maîtresse et à la voix off pour vanter cette politique qui doit bénéficier à 129 enfants de la commune.




À l’approche des élections municipales de 1971, la municipalité communiste de Villeneuve-Saint-Georges entreprend de réaliser un nouveau film à destination des habitants. Cependant, à la différence des films de 1968 et 1969, celui de 1971 est essentiellement consacré à présenter la parole des habitants dans une sorte de « micro-trottoir ». 
Parmi les 23 000 habitants, une vingtaine de Villeneuvois sont interrogés, aux profils assez variés, du point de vue de l’activité professionnelle, de l’âge, du genre, de l’origine nationale et même, semble-t-il, de l’orientation politique. Interrogés sur leur perception de l’action municipale, leurs revendications, leurs idées, ils apportent des réponses variées et les insatisfactions ne sont pas tues. La piscine et les parcs de stationnement sont souvent cités en exemples des fortes réussites ; à l’inverse du bruit (nuisances sonores liées à l’activité de l’aéroport d’Orly pour l’essentiel), récurrent dans les problèmes évoqués.

Après les réponses aux cinq questions successivement posées, le maire communiste, Maxime Kalinsky, élu en 1965 contre le MRP, à la tête d’une liste d’union de la gauche, entreprend de répondre aux inquiétudes et aspirations des habitants. Surtout, il lance cet appel, raison d’être du film : « Nous vous invitons à nous donner votre avis. Dites-nous ce que vous pensez des problèmes actuels, de ce qui a été fait, de ce qu’il reste à faire, des projets. Avec vos élus, agissons ensemble pour faire en sorte que la commune se développe pour l’intérêt de toute la population. »